Bassiste
De son village natal de Moulins-Engilbert, en région Bourgogne-Franche-Comté, à la capitale parisienne, le bassiste, fils d’accordéoniste a un parcours maturé de pratiques et de savoirs. Imprégné des musiques traditionnelles, il apprend le violon à l’âge de 6 ans. Initié à la musique classique, il ouvre son horizon, diversifie sa pratique et choisit son second instrument: la guitare. Du diplôme du Conservatoire de Dijon, en passant par un Master de Musicologie, le jeune homme a soif de connaissances musicales.
Il étudie les musiques latines à l’Isaac et les techniques d’arrangement Big Band à l’Université. Déterminé, il s’installe à Paris pour y suivre les cursus Jazz du CIM puis du Centre des Musiques Didier Lockwood.
C’est à l’âge de 25 ans qu’il se met à la guitare basse, qui deviendra dès lors son instrument de prédilection. Cette quête d’apprentissage et de savoir-faire lui confèrent de solides bases qui lui permettent de jouer au gré de rencontres musicales, dans des styles très différents, tout en gardant une esthétique technique et sonore très personnelle.
Au bout de 6 ans de tournées et quelques 350 concerts dans un univers essentiellement pop-rock, il se décide de se consacrer à sa propre musique.
Il sort un premier album « The Time of Monsters » en 2015 où se côtoient des grands noms du jazz (Dave Liebman, Emmanuel Bex) et des musiciens reconnus de la scène français (Raphaële Atlan, Romain Pilon, David Venitucci, Anthony Jambon). Ce premier album, marqué par le sceau de l’originalité, dévoile toute la richesse harmonique et mélodique des compositions.
Laurent développe un langage unique alliant jeu en accords, techniques de main droite atypique et change le rôle de la basse conventionnelle qui prend place dans le discours instrumental à l’instar des solistes.
Dans son deuxième album « Hermit’s Dream » sorti chez le label Durance en 2016, la liberté est de mise et la basse parle d’égal à égal avec la guitare de Serge Lazarevitch, les clarinettes de Laurent Dehors et la voix ou le bugle de Médéric Collignon.
Ces deux albums ont de très belles chroniques dans la presse spécialisée écrite et digitale (Djam, JazzNews, la Chronique Littéraire, Soufflebleu, Notes de Jazz, Culturejazz…).
Son troisième album en leader «Black Lion», sorti chez le label Jazz Family en 2018, est enregistré en sextet en compagnie de Manu Codjia, Pierre de Bethmann, Sylvain Beuf, Pierrick Pédron et Fracnk Agulhon. Au coté des «ténors» du Jazz français, cet album met en avant toute la subtilité de l’écriture de Laurent Bonnot et renforce le coté unique de son esthétique.
En décembre 2019, Laurent Bonnot enregistre «Oscar’s Songs» en quartet avec le grand pianiste américain Marc Copland, le batteur espagnol Ramon Lopez et le tromboniste bulgare Gueorgui Kornazov. Ce nouvel opus affirme le son unique et identifiable de Laurent Bonnot ainsi que ces recherches harmoniques et compositionnelles.
Date de sortie : 07 avril
Le bassiste et compositeur français Laurent Bonnot forme OuLiPo Quartet avec les saxophonistes Christophe Monniot et Ricardo Izquierdo, et le batteur Eric Echampard. Il y a ici une volonté affirmée de repousser les limites de l’improvisation Jazz. Les métriques complexes changent toutes les mesures et les modulations incessantes amènent l’auditeur à ne plus se repérer sur une quelconque connaissance stylistique prédéfinie.
Date de sortie (10 septembre 2021)
Laurent Bonnot (basse) invite Marc Copland (piano), Ramon Lopez (batterie) et Gueorgui Kornazov (trombone) pour mettre en forme ses compositions. Quatre musiciens de jazz hors-pairs réunis pour peindre une aquarelle musicale d’une beauté impressionniste et impressionnante. Lignes de basse hypnotiques, rythmes millimétriques, harmonies sophistiquées et mélodies subtiles, l’art de l’équilibre a rarement été aussi bien exprimé.
Laurent Bonnot propose un disque où prédominent ses propres compositions et que l’on aurait peine à rattacher à une quelconque école. «The Time of Monsters» réunit autour du leader deux guitaristes, bien connus du Jazz français, Romain Pilon et Anthony Jambon, ainsi que le batteur et percussionniste, Gautier Moine. Une pléiade d’invités renommés vient se joindre à eux pour certains morceaux, Dave Liebman au sax soprano et la chanteuse Raphaële Atlan, Emmanuel Bex à l’orgue Hammond, l’accordéoniste David Venitucci, le batteur Antonin Violot.
« Hermit’s Dream » interroge. Des musiques et des métriques étranges pour faire surgir un nouveau paysage provenant de notre imagination libérée. Laurent Bonnot sait faire chanter sa basse, soudain légère et lumineuse. Musiques hermétiques au départ, elles supposent plusieurs écoutes pour en percer le mystère… Serge Lazarevitch à la guitare, d’une maîtrise étonnante, capable de s’y retrouver dans toutes les ambiances, Laurent Dehors, clarinette et clarinette basse, retrouvant toutes les mémoires du jazz pour les dérouter et Médéric Collignon, à la trompette, au bugle et au scat – sur une après midi, en duo avec le bassiste pour un voyage sidérant comme souvent.
Toujours bien accompagné dans ce Black Lion électrique, coloré et métissé, Laurent Bonnot joue en sextet un Jazz fusion sophistiqué au groove accrocheur et aux mélodies entêtantes. Épaulé par un casting époustouflant composé du magistral Manu Codjia à la guitare, des remarquables Sylvain Beuf et Pierrick Pédron, respectivement aux saxophones ténor et alto, de l’excellent Pierre de Bethmann au piano/Fender Rhodes et du préceiux Franck Agulhon à la batterie, le bassiste nous offre 9 compositions exigeantes combinant l’esprit latin aux codes de la musique improvisée, l’écriture savante à la souplesse et à la réactivité d’une formation virtuose.